Fongauffier-sur-Nauze

BELVÈS

Les anciens se souviennent.

Cérémonie du cinquantenaire du 19 mars.

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Formation du cortège.

Le 19 mars 1962, après 7 ans et 5 mois d'hostilités, depuis la Toussaint rouge de 1954*, la France admettait, enfin, que l'Algérie devait accéder à l'indépendance.

Que de temps perdu ! Si le chiffre de 30 000 morts [24 614 officiellement] pour cette guerre sans nom est admis, côté français, il est bien supérieur pour les Algériens. Les estimations oscillent entre 155 000 et 250 000.

Le président Denis Betge vient de déposer la gerbe. 

Une guerre coloniale aurait du être un contresens pour le pays des Droits de l'Homme. L'histoire, hélas, en a décidé autrement pour  tant de jeunes gens qui, manifestement, se seraient bien passés de franchir la Méditerranée et pour leurs familles qui ont vécu l'angoisse pendant des périodes allant jusqu'à 32 mois.

Pensons aussi à ces citoyens maghrébins qui ont milité, dans des heures horribles, pour la souveraineté de leur pays. Les atrocités, bien entendu, n'étaient pas toutes du même côté.

Maurice Teyssandier et Kléber Ferret au moment des lectures officielles.

Ce 19 mars, journée de recueillement, hélas était endeuillé par une série de lâches et ignobles tueries. La minute de silence, demandée par Jean-Pierre Lavialle, maire de Belvès, pour les victimes de la Guerre d'Algérie invitait aussi au recueillement pour les innocentes victimes de l'ire d'un halluciné.

* S'il est admis que la "présence" européenne en Algérie a duré pendant 130 ans il faut bien reconnaître que cette "occupation" a toujours posé problème. N'oublions pas non plus la terrible journée du 8 mai 1945, à Sétif, où  une timide demande d'autonomie se solda par le massacre de 5 000 citoyens musulmans.

Anonymes et personnalités réunis pendant la minute de silence.

Texte et photos Pierre Fabre.