Les randonneurs des Sentiers d'antan ont foulé les sentes cathares.
Quand on a mémorisé quelques bribes de nos souvenirs scolaires et quand on pense Aude, on imagine le fleuve côtier méditerranéen, de 224 Km, qui arrose le chef-lieu du département languedocien qui porte son nom. Pour ceux qui aiment les détails géographiques c'est le Seuil du Naurouze, ou Seuil du Lauragais, qui revient à l'esprit. Là, à 189 mètres d'altitude, se séparent les eaux vers l'Atlantique et la Méditerranée bien proche.
Parler de l'Aude sans penser à cette superbe cité, chef-lieu du département, réhabilitée par Viollet le Duc serait impensable. L'Aude c'est aussi d'excellents vignobles, observant le Canigou, dont les Corbières et le Minervois, donnent des crus toujours appréciés. Comme notre Périgord, l'Aude, avec l'homme de Tautavel, s'inscrit très loin dans la préhistoire.
L'homme de Tautavel est un pré-néanderthalien ancien, représentant européen d'Homo heidelbergensis, qui vivait il y a 300 000 à 450 000 ans.
Bien des millénaires plus tard, l'histoire s'est invitée dans ces reliefs quand, au XIIIe siècle, la région connaît le développement du catharisme. Cette religion fut très vite jugée comme hérétique par l’Église catholique. Et face à son implantation profonde dans les comtés de Carcassonne et de Toulouse, le pape Innocent III lança, en 1209, la croisade contre les Albigeois. Les barons du nord s’unissent pour former l’armée des chevaliers croisés sous les ordres de Simon de Montfort. Tandis que le comte de Toulouse, Raymond VI, reçoit l’absolution, le comte de Carcassonne affronte seul l’armée. La cité de Carcassonne devint alors le refuge de nombreux cathares.
Triste et horrible fut, sur le bûcher de Montségur, la fin des sympathiques et pacifiques cathares au Prat des Cramats. Cet obscurantisme et cette affreuse intolérance religieuse papiste qui les éradiqua, démontreraient, si besoin était, que ce fléau n'est pas du tout l'apanage exclusif de terrifiants et sinistres militants pervers contemporains se réclamant d'une idéologie montante de notre temps.
Quand éclata l'ère révolutionnaire, l'Aude rassembla trois sénéchaussées, Carcassonne, Limoux et Castelnaudary .
L'Aude, c'est aussi la terre natale d'une plume, ô combien sympathique, dont la poésie fit merveille dans le calendrier républicain. Si vous l'appelez d'Églantine, sachez qu'il n'a jamais eu de particule dans son patronyme mais que cette adjonction lui vint d'une églantine d'or qui couronna sa poésie. Merci Philippe Nazaire Fabre pour ton apport culturel dans une époque où les têtes, dont la tienne, bien faites d'intellectuels et de scientifiques tombaient et, hélas, souillaient la grandeur de la grande Révolution.
Pour ces raisons et, certainement, pour bien d'autres, les randonneurs des Sentiers d'Antan ont bien fait d'ouvrir des layons en Pays cathare.
P.F
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