Marie-Louise Cassan-Genestal fêtée pour ses cents ans.
MONPLAISANT
Marie-Louise Cassan-Genestal.
Le village de Monplaisant, ce 15 août, fêtait sa centenaire ; probablement la première.
Marie-Louise Cassan vit le jour à Lagardelle, un hameau saint-laurentais, "Saint-Laurent-Castelnau" depuis le 20 novembre 1903, par arrêté préfectoral, avait adopté le toponyme de Saint Laurent-la-Vallée, le 14 août 1911.
Que se passait-il le 14 août 1911. On notera que ce 14 août tombait un lundi. Il s'inscrivait dans une semaine caniculaire. Joseph Knubel atteignait l'arête Ouest des Grandes Jorasses avec G. W. Young et H. O. Jones et le guide L. Croux. Ce jour là naissait aussi, à Amsterdam le grand compositeur et musicien néerlandais Jean Koestler. Cette journée aoûtienne fut terrible pour vingt quatre familles, du village de l'Orléanais de Dangeau, qui perdirent tout dans un gigantesque incendie.
Ce jour là, dans une humble et laborieuse famille paysanne saint-laurentaise Marie-Louise Cassan lançait son premier cri.
La fête pour Marie Louise. Plus de cent personnes sont venues ce lundi soir honorer la doyenne. Un peu perdue, au milieu de belles fleurs, la centenaire remercia individuellement toutes celles et ceux qui témoignèrent leur affection à la doyenne monplaisanaise et, sauf erreur, du Val de Nauze.
Le beau discours du premier magistrat Jean-Bernard Lalue.
Le village de Monplaisant s'est réuni ce jour pour fêter vos cent ans.
S'il était possible de résumer votre vie en quelques mots je pense que ce proverbe vous conviendrait parfaitement ; "Pour devenir centenaire il faut commencer jeune".
Il y a cent ans St Laurent-la-Vallée voyait naître, le 14 août 1911, Louise Cassan de parents agriculteurs. Ces deniers ont vendu leur propriété pour venir s'installer à Monplaisant.
Mariée, en 1930, avec Henri Genestal, originaire du même village, vous êtes partie vivre à la propriété familiale de ce dernier au lieudit La Rouquette.
Trois enfants sont nés de cette union : Lucienne, Marcel et Jeanine.
Vous avez travaillé à la propriété tout en élevant vos enfants car votre époux, maçon, avait sa propre entreprise.
Veuve depuis 1964, à ce jour, vous vivez toujours à votre domicile avec votre belle fille. Très proche de vos trois petits enfants vous profitez pleinement de vos trois arrière petites-filles qui sont souvent à La Rouquette.
Quatre générations réunies autour de la doyenne.
Petite confidence, si vous le permettez, vous avez arrêté de jardiner et de passer la tondeuse il y a, seulement, quelques années. Vous lisez le journal Sud Ouest sans lunettes et l'éclair au café est votre pêché mignon.
Les élus, les habitants de la commune, vos amis et votre famille se joignent à moi pour vous souhaiter un bon anniversaire.
En tant que première centenaire de la commune et doyenne je vous remets le diplôme de centenaire et vous invite à partager quelque petites friandises avec nous.
Le maire allume les bougies du gâteau.
Le poète monplaisanais, Maurice Teyssandier, pour Marie-Louise, a taquiné la muse.
Ma petite Louisette, pour tes cent ans, je vais te tutoyer,
Pour moi 25 ans nous séparent, mais je t'ai toujours admirée,
Car tu représentes, à mes yeux, le courage et la volonté,
Ton visage rayonnant, respire le calme et la bonté,
Aussi, au nom de l'amicale des aînés, ici représentée,
Nous venons t'offrir quelques fleurs, pour te témoigner notre amitié,
Ces modestes fleurs pour venir, au nom des Monplaisanais,
Te prouver que tu es bien, pour nous, un visage qu'on ne peut oublier,
Pour que tu restes encore parmi nous de nombreuses années,
On n'est jamais pressé d'aller dans le jardin entouré de cyprès,
Il faut encore que tu demeures avec tes deux filles adorées,
Ta belle fille, tes petits enfants et arrière petits-enfants,
Car tu restes leur mémé,
Et une mémé comme ça ne court pas les sentiers.
Tu as connu deux guerres. Ces histoires tu peux les raconter.
Tu n'as pas connu le Lido, mais la Rouquette te suffisait.
Ta passion, la cuisine, pour pouvoir régaler tes invités,
Bien sûr Louisette, avec Internet, tu es un peu dépassée,
Mais sûrement que ta sagesse a tout surmonté,
Pourtant les malheurs ne t'ont pas épargnée,
Mais toujours, avec ton opiniâtreté, tu les as surmontés,
Donc nous te souhaitons encore une bonne santé,
Pour notre amicale des aînés tu es aussi notre mémé,
Nous t'adorons, tu es notre idole incontestée,
Quand tu reviendras à la Rouquette, dans la soirée,
Au milieu de tes prés, de tes poules, ton chien va aboyer,
Non tu n'auras pas rêvé ; tu viens de fêter ta centième année,
Et reçois, de nous tous, nos plus affectueux baisers.
Le poète a toujours raison... Jean Ferrat.
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