Un pape fongauffiérain.
BELVÈS
Retour sur la fête médiévale.
Un engouement pour le passé toujours confirmé.
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Un pèlerinage historique. Belvès, chaque année, retrouve ses accents médiévaux avec sa fête aoûtienne où les gentes dames, parées de leurs plus beaux atours, sont courtisées par de preux chevaliers. C'est aussi une occasion de présenter quelques vieux métiers, de rencontrer des baladins et de prendre quelques hectogrammes en faisant "ripailles".
Le clou de l'animation, ce 12 août, fut tout de même le défilé de ces grands seigneurs de la curie ouvert par le pontife Clément V. Il fit escale, il y a sept siècles, dans le castrum belvésois.
Les anciens Belvésois se souviennent certainement de l'époque où André Brun, équipé de son drapeau rouge, guidait la manoeuvre des trains de marchandises et de messageries, tractés par les impressionnantes 141 R, faisant escale à Belvès, où lorsqu'il expédiait, aux jours les plus longs de l'année, avec son guidon de départ, les trains 1027 et 1028 connectant notre Val de Nauze à la capitale.
Aujourd'hui André a troqué ses attributs ferroviaire pour une bannière d'apparat.
Un pontife gascon atypique. Bertrand de Got, dont on ne situe pas avec exactitude la date de sa naissance, devint le pape Clément V le 24 juillet 1305. Il était Aquitain et il vit le jour autour de Villandraut dans le Bazadais.
Si l'élection des pontifes de notre temps conserve toujours quelques "luttes d'influence" elles n'ont, certainement, rien de comparable aux tumultes du XIVème siècle, avec une pression plus que psychologique des forces militaires, dont plus de trois cents cavaliers aragonais, conduits par Robert d'Anjou, et une multitude de lances almogavares de Catalans.
On notera que ce pape, immensément riche, qui a toujours voulu donner du temps au temps, refusa de s'établir à Rome et s'installa à Avignon ; ce qui fut profitable au Venaissin. Le pontificat de Clément V fut embarrassé par l'affaire des Templiers et de multiples contentieux tant avec la Maison de France qu'avec ses "humbles" vassaux.
Par ses prises de positions Clément V a ouvert une toute petite brèche dans l'édifice liant le temporel et le spirituel et il fixa une toute petite première pierre dans le monument que, six siècles plus tard, en décembre 1905, le président Émile Combes put faire ériger ; la Séparation des églises et de l'état.
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