Fongauffier-sur-Nauze

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Le canyon de Mauvelas, aujourd'hui en grande partie comblé par l'érosion, d'une part, et, d'autre part, par des décharges, plus qu'indélicates, se devine aujourd'hui plus qu'il ne se voit. Il y a un gros demi-siècle une modeste source en haut de ce canyon s'épenchait vers le Branchat, bien modeste ru intermittent adjacent à la Nauze. Les sources collinaires, dont celle de Mauvelat, disparaissent, les unes après les autres, en grande partie par manque d'entretien. Elles sont, aussi, les premières victimes du massacre des derniers bosquets de feuillus. 

Mauvelas ou le Mauvelat, parfois mis au pluriel, paisible lieudit, à flanc de coteau, entre Le Cra, Pet Chaunat et le Maillac tire, probablement son nom du séisme qui, en 1806, secoua notre contrée et dont l'épicentre était à St Pardoux.

Une maison relativement récente, du début du siècle précédent, scrute le paysage et regarde Belvès.

Ce séisme n'aurait fait que quelques dégâts mineurs mais a obturé une grande grotte de plusieurs hectomètres. Personne ne connaît l'éventuelle richesse archéologique de cette grotte. À l'époque il paraît permis de penser que ce ne fut pas une préoccupation majeure. Seul repère visuel de cette secousse une annotation sur l'ancienne version du plan cadastral.

Mauvelat doit vouloir dire mauvais lieu mais on n'est pas du tout certain que ce patronyme ne soit pas antérieur à ce séisme.  Cela pouvait être aussi un lieu de rencontres non désirées, notamment la nuit, à la croisée des chemins qui étaient empruntées jadis pour relier Belvès à Carves, Cladech, Domme ou Gourdon, par des malfrats prêts à délester certains  passants, notamment ceux qui venaient de conclure quelques négoces sur les foires.

Texte et photos Pierre Fabre.