Une idée reçue parfaitement inexacte.
Les dictons, parfois,
inculquent de solides idées reçues et fausses.
À la sainte Luce les jours croissent du saut d'une puce.
La Sainte Luce, ou Sainte Lucie, étant le 13 décembre, ce dicton est généralement considéré comme faux, voire absurde. En fait il exprime, non pas l’allongement des journées, mais le décalage qui s’opère à cette période. En effet, si le soleil se lève de plus en plus tard, il se couche également de plus en plus tard. Les journées semblent donc grandir car les soirées s’allongent.
On notera que les dates calendaires des saints sont évolutives.
Le proverbe est particulièrement intéressant par l'erreur qu'il contient : les jours ne commencent réellement à croître qu'après le solstice d'hiver (généralement le 21 ou le 22 décembre). Cependant, avant l'application du calendrier grégorien en 1582, le 13 décembre correspondait astronomiquement au 23 décembre aujourd'hui. On peut donc penser que ce proverbe est antérieur à 1582 et n'a pas été modifié lors du changement de calendrier. Il faudrait aujourd'hui dire, par exemple : « A la Saint-Armand, le jour croît vraiment ». En fait, pour ne pas faire d'erreur, il faut dire: " A la Sainte Luce, les jours avancent du saut d'une puce". La durée du jour continue bien de décroître jusqu'au solstice d'hiver, mais le soleil se couche plus tard de quelques secondes. On peut aussi constater qu'il se lève toujours plus tard, et ce jusque vers début janvier. Référence : le calendrier de la Poste. La Sainte Luce, ou Sainte Lucie, correspond à la Fête des Lumières (Luce vient du latin "lux" signifiant lumière, comme luce en italien ou luz en espagnol) dans certains pays nordiques (ref : Wikipédia). Cet allongement, si petit soit-il, des soirées y est célébré.
Tout le monde peut constater en regardant le calendrier que les journées du 16 au 27 décembre ont une amplitude figée avec, cependant, des variantes pour le "lever" et le "coucher" du soleil.
C'est à partir du 28 décembre que les jours commencent à rallonger. Pour les quatre derniers jours de l'année ces gains demeureront modestes ; une minute par jour.
Nous savons tous que la latitude est un paramètre incontournable de la durée des jours ; ainsi, aujourd'hui, le jour durera deux minutes de plus à Bergerac qu'à Périgueux. Lever 8 h 35 pour les deux villes, coucher à 17 h 22 à Périgueux et à 17 h 24 à Bergerac.
La durée théorique de ce même jour est estimée plus longue d'environ 2" 1/2 à la gare de Belvès qu'au rond-point de Fongauffier. Vers le début juin ce sera exactement l'inverse.
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