Dominique Christian, sous-préfète, a visité le Val de Nauze.
Val de Nauze.
[N'hésitez pas à cliquer sur les images pour les améliorer].
Depuis qu'Alphonse Daudet publia sa Neuvième lettre, "Le sous-préfet aux champs", dans L’Événement, le 13 octobre 1866, en même temps que "La Mort du Dauphin", sa Ballade en prose, œuvre métaphorique s'il en est, nos sous-préfets héritent, sans la rechercher, de cette image du représentant de l'état, rigoureux dans ses prérogatives, mais qui sait, aussi, s'adonner à la poésie.
Le sous-préfet, en général, est un haut fonctionnaire bien considéré ; surtout dans la ruralité profonde où les forces vives apprécient son travail de terrain, d'écoute, de médiation, de conseil et d'appui.
C'est donc tout naturel que notre nouvelle sous-préfète, fraîchement promue à cette charge, après une riche étape bien calée sous le Pain de sucre fuxéen, le Pech et le château comtal de Foix, dans les montagnes ariégeoises, ait été la bienvenue dans notre Val de Nauze.
Première rencontre à Belvès. Pour recevoir Dominique Christian toutes les communes du canton étaient représentées. Claudine Le Barbier, conseillère générale et régionale, et Serge Orhand, président de la communauté de communes "Entre Nauze et Bessède", naturellement, se devaient de faire valoir les projets et les attentes des entités locales.
Claudine Le Barbier développa plusieurs thèmes, l'agriculture, la filière bois, avec toute la richesse de la biomasse, et le tourisme générateur d'une économie importante. Elle évoqua, avec regret, l'effacement de certains services publics ; la D.D.T et l'E.D.F sont reportées à Sarlat. Elle parla du C.I.A.S, des écoles de Belvès, Siorac et Sagelat, du collège, de l'hôpital local, du centre hospitalier, du C.I.A.D et, in fine, de la Maison de santé.
Dans la première cité du canton, après la réception à la mairie, la sous-préfète visita l'église, que notre romancier local, Michel Carcenac, verrait bien en Chapelle Sixtine du Périgord noir, toujours en cours de rénovation, et la Maison de santé qui, chaque jour, progresse dans sa fonctionnalité.
Joël Eymet, premier maire-adjoint de Sagelat, représentant Olivier Merlhiot, se fit le porte parole de la troisième commune du canton pour parler de la mise aux normes du foyer communal, du projet d'achat de terrain pour donner de l'espace au groupe scolaire, notamment pour le sport, et de la réfection du restaurant scolaire. Il parla de divers sujets ; la rénovation des ruelles et venelles de Fongauffier et la micro-renaissance de la bourgade, grâce à ses logements sociaux, notamment au cœur des vieilles pierres abbatiales.
Année du cinquantenaire du théâtre sagelacois oblige on ne pouvait faire l'impasse sur la Troupe de Sagelat.
La table, parfois, entre la poire et fromage...
Deuxième phase Sagelat. Fongauffier, village bi-communal monplaisano-sagelacois, est sectionné par la R.D n° 710. Il paraît plus que souhaitable qu'avance le projet, à porter conjointement par J-Bernard Lalue et Olivier Merlhiot, de ce passage routier à sécuriser.
Après un excellent repas pris à l'auberge, elle porte le nom de notre discrète rivière, les convives se sont rendus au restaurant scolaire dont l'achèvement extérieur est en cours mais qui, depuis bientôt un mois, accueille ses 42 petits gourmets à la table de Nadine.
Les enfants jouissent désormais d'un superbe restaurant ; puissent-ils en être conscients !
C'est Serge Orhand, es qualité de "maître de maison", qui fit l'honneur à ses hôtes de présenter ce site. La sous-préfète, voulant donner l'exemple, ne souhaita pas entrer dans la cuisine où l'huis doit être sérieusement surveillé.
L'espace de jonction entre la salle des fêtes et le restaurant d'enfants.
Clôture à l'A.R.O.E.V.E.N de Cladech. Le site de Merle, héritier d'un passé séculaire d'aventure minière, complété de ses spectaculaires fours à chaux, abrite aujourd'hui, dans son petit paradis vert, un centre qui, tout à la fois, sert de classes vertes et de maison de vacances.
Notre sous-préfète a fait, en son temps, dans une structure bourguignone de l'A.R.O.E.V.E.N, un séjour de collégienne. Ce fut, pour elle, vraisemblablement avec émotion, l'occasion de se ressourcer et, par ailleurs, de mesurer la vitalité de cette extraordinaire association.
Si les mineurs revenaient ils trouveraient du changement à Merle !
Merle étant à la croisée de Cladech et de Veyrines on pouvait, hier, remarquer, dans le parc, la présence de Martine Bouvret, première maire-adjointe de Cladech et de Francis Vierge, maire de Veyrines. L'A.R.O.E.V.E.N était représentée par Étienne Salin, directeur de Bordeaux, Madeleine Cocagnac, "tutrice de Merle", Isabelle Petitfils, directrice de Cladech, François Muñoz, responsable aquitain et J-Louis Monribot, responsable local de l'assainissement.
Dominique Christian, à gauche sur la photo, s'est intéressée à l'exposition sur un siècle d'aventure minière à Merle.
En marge de la visite de la sous-préfète.
Profitant du passage de la sous-préfète et en spéculant sur son solide cursus de géographe Fongauffier-sur-Nauze s'est autorisé une question sur le cours d'eau de la Dordogne. Notre Dordogne est-elle une rivière, comme elle est communément désignée, ou est-elle, comme le soulignait Aimé Perpillou*, dans ses manuels à la charnière des années 50/60, un fleuve ? L'une comme l'autre ont-elles droit au titre de fleuve ou, l'une et l'autre, puisque aucune n'assujettit son adjacente, doivent elles être déclassées au rang de rivières ?
Notre sous-préfète qui, certes, ne s'était pas du tout préparée à un tel questionnement aussi informel qu'insolite n'a pas voulu trancher avec fermeté mais semblait, plutôt, partager l'idée dominante. Claudine Le Barbier, elle aussi, aime beaucoup laisser paisiblement la Dordogne s'écouler en rivière. Elle estime que la rivière, la Rivière Espérance, est beaucoup plus poétique. Ce point de vue, fort respectable, n'empêche pas aux fleuves, en général, même les grands fleuves, de véhiculer une image poétique, le Nil, le Mississipi, le Danube, même si le bleu est seulement une licence poétique, et nos fleuves hexagonaux ont toujours séduit les poètes et la muse.
Notre Dordogne et la Garonne, au Bec d'Ambès se réunissent pour former l'estuaire de la Gironde. Un estuaire est la portion de l'embouchure d'un fleuve où l'effet de la mer ou de l'océan dans lequel il se jette est perceptible. Pour certains, il correspond à toute la portion du fleuve où l'eau est salée ou saumâtre, pour d’autres, c'est la présence de l’effet dynamique de la marée sur les eaux fluviales qui le définit. Cet estuaire long de 75 kilomètres et large de 12 kilomètres à son embouchure est le plus vaste d'Europe occidentale, couvrant une superficie de 635 km2.
* Aimé Perpillou est un géographe français, né à en 1902 à Glanges (Haute-Vienne) et mort à Paris en 1976. Il aurait fait aimer la géographie aux plus réfractaires. Élève de l'École normale supérieure (promotion 1923), il obtient l'agrégation d'histoire-géographie en 1927. Après avoir soutenu une thèse de géographie physique sur le Limousin en 1940, il entreprend une carrière universitaire et devient professeur à la Sorbonne. Il est aussi Secrétaire général de la Société de géographie en 1947 et Président en 1975. [Source Encyclopédie Wikipédia].
Ne refaisons pas le monde. Si cette question peut faire débat elle ne changera rien dans la considération que l'on doit nos magnifiques cours d'eau à préserver !
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Texte et photos Pierre Fabre.
Les photos de Merle sont de François Muñoz.
Newsletters en attente.
L'ordre séquentiel est, en fonction de l'actualité, évolutif.
Ils préparent le cinquantenaire de la Troupe de Sagelat. Vaurez ; un hameau pluriel. Le cidre d'antan élaboré avec des pommes monplaisanaises. Le 4 novembre A.G du Comité des fêtes de Monplaisant. Péchaud ; un mitage bien nommé. Ils préparent Noël. Le jour des défunts approche. Après un semestre ultra-sec.
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