Ils préparent le cinquantenaire du théâtre.
Le manager Antoine Braud et les autres acteurs sélectionnent les meilleures images pour l'exposition du 26 novembre.
Cinquante ans de scène, dans un petit village, cela se fête.
Il faut dire qu'en 1961, quand les fondateurs de l'Amicale laïque de Sagelat eurent l'idée, sous l'impulsion de Jacques-Louis Teilhaud -il fut, pendant 30 ans, la clé de voûte du théâtre sagelacois- et d'Andrée, son épouse, de constituer une troupe théâtrale tous partaient, un peu, à l'aventure. Ils trouvèrent des pionniers avec quelques jeunes, notamment les regrettés Huguette Prunière et Charles Deï-Tos.
Les pionniers avaient de l'audace et du courage à revendre. À cette époque les jours ouvrés occupaient six jours de la semaine, les congés payés, pour les salariés, ne dépassaient pas trois semaines et les R.T.T n'étaient... même pas imaginables.
Les Teilhaud eurent même quelques problèmes d'inflation pour les rôles. Pour ne pas broyer les vocations il a fallu partager les prestations de quelques personnages mineurs. Tout cela s'est fort bien passé.
En 1960 la troupe n'existait pas. L'Amicale laïque fit appel à celle de St Vincent-de-Cosse pour éveiller, dans une grange sagelacoise, le déclencheur. En 1961, défiant les "a priori", la toute jeune troupe se lance dans "On ne badine pas avec l'amour"*, pièce d'Alfred de Musset.
Sagelat n'avait même pas un hangar propice à héberger une scène. La troupe s'est donc transportée sur la rive monplaisanaise de la Nauze, au Bas de la Côte, dans un espace généreusement offert par la famille Lecordier, pour essuyer les plâtres. Notons qu'il aura fallu attendre l'année 1968 pour que la commune de Sagelat puisse réaliser son foyer rural ; salle où la troupe joue depuis.
Ce fut, en 1961, un premier triomphe. Le public enthousiaste a conduit les acteurs à s'inscrire dans la durée. Après un demi-siècle de spectacles on peut dire que le rideau n'a jamais cessé son va et vient pour le plus grand plaisir d'un public fidèle et renouvelé.
La troupe de Sagelat, dont la première sortie remonte à 1962, dans la Forêt barade, à Limeyrat, pour jouer "La cerisaie" de Tchékhov, ne compte plus le nombre de localités qui l'ont sollicitée.
Beaucoup de ses acteurs ont quitté la scène et certains, aujourd'hui, depuis bien des années, se reposent pour toujours. Ils seront, néanmoins, bien présents dans nos pensées le samedi 26 novembre quand la troupe de Sagelat célèbrera ses 50 ans de scène.
La troupe n'a toujours pas de nom. Quand les pionniers de la troupe commençaient à s'initier à la scène certains pensaient au nom que pourrait prendre leur collectif culturel. Diverses idées ont germé. Seule vient à l'esprit "Les tréteaux de la Nauze", image aussi fugitive que pertinente lancée, sans insistance ni persévérance, au tout début de cette aventure.
Peut-être, lors de ce cinquantenaire, les animateurs de cette troupe voudront s'identifier avec un nom qui illustrerait collégialement le travail de 50 ans de scène.
Texte et photo Pierre Fabre.
* On ne badine pas avec l'amour est une pièce de théâtre en trois actes d'Alfred de Musset, publiée en 1834 dans La Revue des Deux Mondes et représentée le 18 novembre 1861 à la Comédie-Française.
Musset écrit à l'âge de 24 ans cette pièce en prose après une ébauche en vers et choisit le genre du Proverbe, genre dramatique mondain et mineur basé sur une intrigue sentimentale légère, mais dans le dernier acte il s'éloigne du genre sous l'influence du drame romantique avec la présence de l'échec et de la mort. [Source Wikipédia].
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Vaurez ; un hameau pluriel. Le cidre d'antan élaboré avec des pommes monplaisanaises. Le 4 novembre A.G du Comité des fêtes de Monplaisant. Péchaud ; un mitage bien nommé. Ils préparent Noël. Le jour des défunts approche. Après un semestre ultra-sec.
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