Les Pets Chaunat.
Les Pets Chaunat oscillent entre 109 et 135 mètres d'altitude. Ils dominent le Val de Nauze et jouissent d'un superbe panorama. Ils s'arc-boutent entre le site historique de Sagelat, La Robertie, Rouchy, La Banne, Les Mauvelat et Branchat.
Le toponyme de Pet Chaunat. Si pet ne pose pas de problème en onomastique, le pet est un pech, soit une éminence collinaire, qui tire son origine dans le podium romain, pour l'épithète de Chaunat on demeure très incertain. S'il s'agit d'un patronyme il viendrait d'ailleurs. Quelques formes de noms propres de Chaunat surgissent dans le Cher, la Corrèze, l'Allier, le Puy-de-Dôme et la Loire ; néanmoins le nom de Famille Chaunat semble n'avoir concerné qu'une naissance, en France, depuis 1890 et ne vient qu'au 1219976ème rang des noms les plus portés en France.
Avec une petite dérive on peut le relier à Chana. Ce nom est porté dans la région lyonnaise (Loire ou Rhône). Il peut désigner un broc, mais c'est le plus souvent un toponyme, nom, entre autres, d'un hameau à Saint-Just-Chaleyssin (Isère). Pour le sens, on hésitera entre un canal (le hameau de Chana est appelé la Chanal au XIIIe siècle) et un lieu où pousse le chêne. C'est ce dernier sens qu'on retient généralement pour la forme voisine Chanas, nom d'une commune de l'Isère et patronyme surtout porté dans la Drôme. La variante savoyarde Chanaz donne un nom de village.
Le site Fongauffier-sur-Nauze s'efforce de ne point citer les familles contemporaines qui vivent dans les lieudits présentés ; cette règle est une constante. Pour évoquer Pet Chaunat il faut cependant, pour dissiper une idée reçue, revenir sur l'époque de l'abbé Channat qui marqua, à la charnière des XIXème et XXème siècles, la vie paroissiale de Sagelat. Rien ne permet d'affirmer que ce prêtre, qui passait pour un érudit, avait une petite idée quand il nomma, en s'affranchissant, un tantinet, de la retenue qu'impose l'humilité au ministre du culte, son patrimoine Puy Channat.
Cette superbe maison, érigée vers 1930, était, au départ, une pharmacie "hétérodoxe".
On notera que François Channat s'appropria, dans des conditions indéterminées, probablement par acquisition, le presbytère et il fit ériger son manoir à cet endroit ; ceci explique que Sagelat fut une des rares communes qui ne possédait pas, ou plus, de presbytère dés le début du XXème siècle.
Pet Chaunat, depuis une trentaine d'années, est devenu un mitage.
Le vignoble d'antan. Le coteau des Pet Chaunat était, jusqu'à l'arrivée du phylloxéra, un joli petit vignoble, très morcelé, d'une centaine d'hectares. Après ce désastre viticole les Sagelacois ont tenté, pendant un siècle, de réintroduire la vigne grâce à des cépages hybrides mélangés à quelques plants résistants, Baco, Noah, Othello, Clinton, Herbemont et Isabelle, prohibés, depuis 1934/35. Ils ont, cependant, été tolérés pendant une grosse trentaine d'années. Nos braves paysans avaient du mal à se défaire de ces cépages rustiques qui avaient un rendement élevé, surtout pour le Noah, et tenaient pour "balivernes" la dangerosité de l'éther présent dans le vin produit.
Une demeure récente des Pets Chaunats.
Texte et photos Pierre Fabre.
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