Fongauffier-sur-Nauze

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Les calendes grecques, suivez le guide...

 

 

 

Aujourd'hui j'avais prévu de vous parler d'un sujet local ; en partant d'un lieudit et de ses sources. L'actualité, peu médiatisée, du report pour ne pas dire l'abandon fort probable du non cumul des mandats, m'amène à différer ce sujet local pour oser aborder un thème de portée générale.

 

Pierre Fabre.

 

 

"Les promesse n'engagent que ceux qui les reçoivent " (J. Chirac, Le Monde, 22 février 1998). Notons que J Chirac, à cette date, n'avait pas encore pris le ferme engagement de voter pour notre actuel chef de l'état "social-libéral".

 

Pour bien suivre l'itinéraire cliquez sur l'image ci-dessous.

 

 

Aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, amusons nous un peu sur la vie publique, citoyenne ou "républicaine" nationale et plus particulièrement sur les grands chantiers de réflexions du premier, au niveau temporel, de nos concitoyens et essayons de le situer par rapport à des thèmes qui, traditionnellement, font débat dans la société. Nous partirons de trois mots fort simples, que nous connaissons tous, mais qui réservent quelques subtilités…

 

La promesse. Au premier degré c'est s'engager à respecter ce que l'on promet. En entrant dans la nuance la promesse devient, souvent, mais pas toujours, l'espérance qui annonce une suite heureuse.  On rencontre la promesse dans le domaine spirituel ; par exemple le mariage religieux catholique romain est une promesse inaliénable de permanence et  de fidélité mutuelle. Attention, sauf erreur, cela tient aussi pour les grands de ce monde que le pontife n'aurait pas jugé cohérent de délier de leurs serments !

 

L'engagement. Perçu comme un synonyme presque parfait de la promesse l'engagement, lui, est, plutôt, un terme juridique. Il désigne le fait de convenir de participer à une œuvre ou à une entreprise en contrepartie d'un paiement ou d'un salaire ; les gages.

 

L'intention. On lui donne le sens de dessein ou de volonté. Treize synonymes entourent la terminologie d'intention : arrière-pensée, but, décision, dessein, détermination, fin, idée, objectif, préméditation, projet, propos, velléité, visée.    

L'intention, elle, n'est nullement assimilable à une promesse ou à  un engagement. Il ou elle a l'intention de concourir pour l'École Polytechnique ne veut absolument pas dire qu'il, ou elle, concourra et, encore moins, qu'il, ou elle, réussira. Une intention, même avouée, n'est pas attaquable si elle n'aboutit pas.

Attention on dit aussi, souvent, que l'enfer est pavé de bonnes intentions.

 

Un sujet récurent qui fâche : le non-cumul des mandats. 

Il y a quelques mois  les citoyens admirateurs de notre actuel chef de l'état, sans ambiguïté, contestaient le cumul des mandats, particularité, mais pas tout à fait une exclusivité, bien française. Notre "monarque" actuel l'avait même retenu dans ses engagements. Très bien ; certains pouvaient donc espérer qu'une timide forme de républicanisme allait, enfin, poindre et que les dés seraient un peu moins pipés pour les prochaines élections.

 

C'était aller vite en besogne et oublier que les barons  allaient accepter  des lézardes à leurs châtellenies.

 

La finesse des "bretteurs" permettra d'avancer mille arguments, aussi fallacieux les uns que les autres, pour étayer l'impossibilité de placer cette louable intention dans le calendrier opérationnel pour les prochaines échéances.

 

Un vieil adage dit "Quand on veut on peut" et l'appareil législatif l'a démontré en 1981. Rappelons nous l'opinion publique, alors, était hostile à l'abolition de la peine de mort. En invalidant cette atroce et immonde barbarie le garde des sceaux de l'époque, pourtant inconditionnel d'un président de la République versatile, issu des rangs de l'extrême droite et du pétainisme, eut l'immense honneur de faire aboutir ce thème hautement progressiste.

L'actuelle législature a su, à tort ou à raison, faire avancer "le mariage pour tous". Là il n'y avait pas de privilèges électoraux à éradiquer ; c'était donc plus facile mais pour entailler les "forteresses des barons" comme aurait dit Petit Lion… c'est une autre histoire !

 

La bonne vieille technique du report vient donc de surgir. Il se parle, maintenant de 2017, c'est-à-dire en aval des futures échéances municipales et départementales. C'est-à-dire, comme dans une démocratie une loi ne peut, heureusement, pas être rétroactive si cette promesse, comme tant d'autres n'est pas enterrée, ce qui demeure hautement probable, elle ne s'appliquerait, par exemple, que pour les municipales de 2020 et pour les départementales de 2021.

 

Sauf revirement, peu vraisemblable, la rue ne s'emparera pas de ce thème, l'espérance de vie des cumulards, sénateurs-maires, députés-maires et autres, vient de s'allonger considérablement. Les futurs conseils départementaux, dont plusieurs seront, hélas pour la démocratie, affreusement monocolores, comme nos actuels conseils généraux finissants, seront constitués d'une kyrielle de maires qui, souvent, seront les maires des plus importantes communes de leurs circonscriptions.

 

D'ici là, pour reprendre une vieille expression locale, "il sera passé beaucoup d'eau sous le pont de Siorac-Le Coux". L'oubli, pour les thuriféraires féaux de notre président, aura enchâssé sous une belle chape cet engagement et, même, sait on jamais, il n'est pas absolument certain que notre "monarque" actuel soit reconduit et que son très "virtuel" successeur reprenne, à son compte, cet engagement. 

 

 



17/02/2013
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