Fongauffier-sur-Nauze

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Où en est-on pour le secret de Polichinelle ?

 

 

 

La trêve des confiseurs est maintenant terminée alors les manœuvres électorales vont pouvoir réellement commencer. Annoncé pour samedi et reporté de 24 heures, à cause de la publication officielle des chiffres de l'INSEE nécessaires pour la géométrie des équipes municipales, le blog d'aujourd'hui va tourner autour du secret de Polichinelle immanent aux élections municipales.

 

Le secret de  Polichinelle est un secret que tous et toutes connaissent, mais qui n’est pas d’une connaissance partagée. Il se distingue d'un véritable secret par le fait que les détenteurs du secret de Polichinelle ne manifestent pas librement la connaissance qu’ils ont, parce qu’ils croient qu’il vaut mieux, pour eux ou pour d’autres, ne parler qu’avec des gens de confiance ou même complètement se taire, et par conséquent qu’ils ignorent le niveau de connaissance des autres. On est alors dans la situation où « les apparences sont sauves », « personne n’a perdu la face ».

Le secret ne porte donc pas sur l’information primaire, mais sur le degré d’information qu’on manifeste et qu’on suppose aux autres.

 

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Bernard Vergnolle, J-Pierre Lavialle et Alain Maury estiment que l'heure est venue pour passer le flambeau. 

 

Un regard sur nos entités rurales. Sur les 14 communes du canton il parait permis de penser que le secret  de Polichinelle est la règle pour huit communes où l'exécutif municipal devrait être reconduit sans bruissement ni murmure : St Pardoux, Larzac, Carvès, Sagelat, St Germain, St Amand, Cladech et Siorac.

À St Amand Brigitte Pistolozzi qui, il a quelques mois, avait clairement affirmé sa résolution, ferme, définitive et sans appel, de ne point solliciter le renouvellement de sa présence à la tête de l'équipe municipale est revenue sur ce vœu pieux. Les plus fermes intentions... parfois !

À Sagelat, qui fut, et de loin, la commune la plus progressiste du canton, pour la première fois depuis 1983, la gauche réactive de transformation sociale, en manque de vocation, sauf surprise de dernière minute, sera absente et laissera le champ libre à la liste consensuelle.

À Monplaisant Jean-Bernard Lalue a clairement fait savoir, lors des vœux, qu'il entend poursuivre mais, bien que sa liste soit, a priori, arrêtée depuis plusieurs jours ne souhaite pas communiquer tout de suite sur sa composition. Le blog n'entend pas anticiper sur cet assemblage ; même s'il relève du secret de Polichinelle.

Des bruits, probablement non étayés, ont couru laissant entendre qu'il y aurait deux listes en présence ; avec un point d'interrogation sur le nom du second catalyseur. Il a même circulé le stéréotype d'une liste féminine. Dans une commune de 276 habitants cela relèverait, tout de même, de l'exploit, de l'inattendu inédit ou, pour certains, à tort ou à raison, de la dérision ou de la fantaisie.

 

Cl Sarrut et J-Jacques Vargas.jpg

Un bel exemple d'ardent républicanisme, échappant à l'addiction au pouvoir, nous vient des creusets du Valech et du Gaugeard. Comme Cincinnatus le consul et dictateur romain, attention à l'époque de la Rome antique la dictature n'avait pas le sens tyrannique et autoritaire  d'aujourd'hui, Claude Sarrut et J-Jacques Varga, après la mission effectuée, reprennent  leur place dans leur foyer. Ces deux maires, bien qu'ils aient ceint l'écharpe dans des "dèmes" périgordins où les énarques et centraliens sont largement minoritaires, ont eu la finesse de penser que la vie citoyenne peut être un enrichissant et salutaire alternat. Ils ont probablement estimé que, seuls, les cimetières sont les lieux idéaux d'accueil des indispensables.

 

À Doissat Jean-Jacques Varga ne repartira pas. Il a tenu à remplir sa mandature jusqu'au bout bien que son état de santé lui ait posé problème. Christian Boissy espère bien troquer son écharpe au gland de bronze pour une au gland d'or. Plus surprenant est le renoncement de Claude Sarrut, à Grives, qui a fait savoir ce samedi, lors des vœux, qu'il ne sollicitera pas le renouvellement de son mandat. Il laisse la voie libre à Dominique Franc.

Bernard Vergnolle replie son écharpe et une petite inconnue plane sur cette toute petite entité. Les électeurs, par leurs suffrages préférentiels, en déposant leurs bulletins vont, vraisemblablement, ouvrir la route au futur maire. Une forte présomption irait au devant de Maryse Basset ou d'Hervé Toublanc. Ce sont des figures, l'une comme l'autre, bien ancrées dans la vie locale sainte-foyenne. 

Une dynastie disparaît, ou s'éclipse, des hauteurs de Salles. Qui va y ceindre l'écharpe de maire? On ne peut pas encore dire, là, que les jeux sont faits mais. Il y a six ans, dans la plus modeste commune de ce canton les choses n'ont pas été particulièrement simples…

Salles et Cladech sont les deux communes qui vont voir leur conseil municipal revus à la baisse avec sept élus au lieu de neuf.

 

À Belvès, enfin, rien, pour l'heure, n'est acquis et, avec une probable absence de la majorité présidentielle, pourtant bien décidée à amplifier sa surreprésentation et à renforcer partout son écrasante et impitoyable hégémonie, un duel de sensibilités libérales semble se dessiner. Qui de Christian Léothier, pilier fondamental du tourisme et animateur de la félibrée de 2011, ou de Gilles Heyraud, ancien saint-cyrien, officier supérieur de l'armée, il va être libéré dans quelques jours de ses servitudes, va tirer l'épingle du jeu? Bien malin serait celui qui pourrait l'affirmer avec certitude.

 

L'apolitisme ce mélange de sincérité, d'hypocrisie et de duperie. N'oublions pas que les élections municipales, qui, par essence, concourent à la souveraineté de l'état, sont, avant tout, des élections politiques. Dire le contraire est une grosse farce absurde, néanmoins, dans la ruralité profonde, tous les candidats, même les plus fidèles et fervents admirateurs du président, tout comme ceux du "monarque" précédent, qui déplorent de ne pas avoir une rhétorique  assez riche, brillante et séduisante pour encenser, en permanence, le pouvoir  et admirer la négociation de ses virages à 180°, se disent consensuels et, par nature, apolitiques.  C'est en  général un peu plus tard que discrètement, mais fermement, ils se libèrent de cette neutralité par exemple pour voter pour les sénatoriales... ou pour cumuler avec un autre mandat.

 

 

Sous le coude et en cours.

 

Les vœux à la mairie de Belvès.

Les vœux à la mairie de Grives.

Les vœux des aînés ruraux de Siorac.

La troupe de Sagelat sur les planches.

Le vide maison de Branchat.

 

 

 

 



12/01/2014
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