Remise des prix du Concours départemental de la Résistance.
SAGELAT
La petite école de Sagelat a beaucoup travaillé pour le Concours départemental de la Résistance.
C'est dans l'expression artistique que les élèves ont su donner le meilleur d'eux-mêmes. Ce mercredi 1er juillet, à 10 heures,
Cliquez sur les images.
C'est
Le retour des déportés.
Les trois thèmes de travail étaient ; La libération des camps nazis, Le retour des déportés et La découverte de l'univers concentrationnaire.
La découverte de l'univers concentrationnaire.
La libération des camps nazis.
Les lauréats sur l'escalier de la mairie.
L'enraciment sagelacois.
De Carvès à Sagelat il n'y a que le Valech à traverser.
On découvre les prix dans le parc municipal.
Muriel et Vincente.
Alain et Claude.
Vincente, J-Claude et J-Paul Bedoin se désaltèrent.
Photos Pierre Fabre.
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Le 27 mai les écoliers de Sagelat, au Mémorial de la Résistance, avaient lu le texte ci-dessous.
Lecture alternée. Manon Jean, Martyn Stienstra, Kévin Laroche et Lysa Masure. |
Il est toujours impressionnant de s'exprimer en public, surtout la première fois.
Nos professeurs des écoles, 70 ans après la plus terrible guerre de l'histoire, nous ont désignés pour prendre la parole au nom de tous nos camarades le jour anniversaire de la fondation du C.N.R. Le devoir de mémoire engage la responsabilité morale des États à rappeler à tous, tout à la fois, les souffrances et les injustices subies par certaines populations. La mission que nos éducateurs entendent nous confier se situe dans la suite de ce devoir collégial.
Le devoir de mémoire s'effectue en permanence dans notre subconscient car nous savons tous que l'on disparaît deux fois ; le jour de notre décès et, plus définitivement encore, quand on est oublié de tous.
"L'existence d'un individu se poursuit dans le souvenir des autres. Il est le dernier rempart contre le néant absolu, c'est pourquoi il faut le cultiver". Le proverbe d'origine malgache, "Les morts ne sont vraiment morts que lorsque les vivants les ont oubliés" illustre, si besoin était, cette maxime.
Nous ne pouvons, bien entendu, avoir le moindre souvenir des 11 résistants que nous honorons aujourd'hui car ils étaient des contemporains de nos bisaïeuls et si nous cessions d'avoir une pensée pour eux, nous qui n'avons, heureusement, jamais connu la dureté des moments terribles de ces partisans, nous glisserions dans une parfaite ingratitude.
Nous nous devons de maîtriser la notion de lieux de mémoire. Celle-ci signifie l’ensemble des repères culturels, lieux, pratiques et expressions issus d’un passé commun. Ces repères peuvent être concrets et tangibles, comme des objets ou monuments, mais ils peuvent, aussi, être immatériels, comme l’Histoire, la langue, ou les traditions.
Notre pays rassemble une kyrielle de lieux de mémoire issus de la diversité des strates de notre histoire. Ils nous guident des rives de
Le mégalithe érigé ici, en pierre du pays, indique pour les générations actuelles comme il témoignera à notre postérité que, dans ce Val de Nauze, neuf partisans ont donné leurs jeunes vies, à la porte de Landrou, à Vaurez ou, ici, à Fongauffier, pour que la délivrance puisse s'imposer. Il rappelle aussi l'affrontement tragique, pour deux autres, au barrage de Tuilières.
Ces libertaires, ne l'oublions pas, étaient des résistants de nationalités différentes.
Réfléchissons un peu sur ce mot simple qu'est résister. Ce terme nous vient du latin "resistere", se tenir en faisant face d'où tenir tête et opposer de la résistance à quelqu'un ou à quelque chose. Au départ cela signifiait s'arrêter, ne pas s'avancer davantage.
La résistance peut être armée ou même d'une forte et extraordinaire nature pacifique comme celle des jeunes étudiants allemands des "Roses blanches" qui ont payé le prix fort de leur vie leur opposition au nazisme. Gravons dans nos mémoires que
La Résistance que nous idéalisons n'était pas seulement une affaire d'hommes et dans ce Val de Nauze bien des femmes anonymes l'ont rejointe. Elles étaient des mères, des épouses des sœurs ou des fiancées de ces hommes qui entravaient la poussée de l'occupant indésirable et terrifiant. Elles étaient, au péril de leur vie, de courageuses hôtesses pour des enfants israélites abrités dans des fermes sûres ou des demeures discrètes. Souvenons-nous de ces femmes qui, toujours dans l'ombre, ont donné les plus belles lettres de noblesse à cette épopée que, dans les années futures, il nous faudra, par devoir élémentaire, transmettre à notre tour.
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Demain : Deux ponts qui font débat !
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