Voter blanc ou nul c'est, aussi, un vote citoyen.
Voter blanc ou nul c'est, aussi, un vote citoyen.
Il n'est pas inutile de rappeler qu'il y a une nuance qui sépare le vote blanc du vote nul.
Le vote blanc c'est mettre une enveloppe vide dans l'urne. Pourquoi vote-t-on blanc. En général c'est parce que la formulation ou les formulations proposée(s) ne convient ou ne conviennent pas à l'électeur. Il peut se faire que, parfois, et c'est le cas lors de consultations référendaires on s'ingénie à amalgamer plusieurs thèmes dissociables. L'Homme du 18 juin, spécialiste dans ce domaine, chut non parce que les Français avaient une passion excessive pour le Sénat mais parce que le président de
Pour qu'un référendum soit clair il faut une question unique : "Souhaitez vous que le parlement soit sous la forme du monocamérisme, une seule chambre, ou du bicamérisme, deux chambres. Dans ce questionnement là les électeurs se détermineront facilement. Si l'on y inclut une question sur le régionalisme certains électeurs sont perdus et votent blanc.
On vote très souvent blanc quand on est soi même élu pour ne pas voter pour soi-même, ce qui est une grotesque faute d'immodestie et de nombrilisme, sauf si le suffrage est nécessaire pour assurer une majorité aléatoire. Les observateurs ont noté que J Chaban-Delmas, en 1971, avait été élu maire de Bordeaux à l'unanimité moins une voix qui s'était portée sur le nom d'un de ses vieux amis.
Le vote nul lui est un peu différent. Il peut partir d'une confusion de l'électeur dans les règles. Un électeur d'une commune urbaine qui panache verra son bulletin considéré nul. Il peut s'agir d'un électeur qui s'amuse, macule son bulletin, mélange les prénoms, vote pour un inéligible, fait part de son courroux à l'égard du système…
Attention les mentions maculant les bulletins nuls ne doivent pas être lues à haute voix, a fortiori si ces mentions font état d'injures. X est une crapule et un immonde salaud n'a, bien entendu, pas a être ânonné par les scrutateurs qui s'abstiendront de lire et de commenter.
Le vote blanc ou nul symbole de résistance. Quand on n'a pas de vrai choix on est entrain de se demander s'il est opportun de se rendre au bureau de vote. Il est notamment déplacé et illégal de se rendre au bureau de vote avec un masque évocateur de l'infection des votes déposés dans l'urne. En 1969 une famille politique qui échoua, de peu, au second tour de la présidentielle usa du fameux bonnet blanc et blanc bonnet pour se détourner de la peste et du choléra et appela à l'abstention.
N'oublions pas que voter c'est un droit arraché de haute lutte mais c'est surtout un devoir. S'il n'est pas agréable d'avoir à voter contre son idéal le vote blanc est particulièrement indiqué.
Revenons à nos municipales. Le législateur a voulu que les municipales soient, surtout, l'affaire des appareils et que l'électeur ait le moins de latitude possible avec, en filigrane, autant que faire se peut, le désir de le voir valider les troupes gouvernementales qui disposent de tous les pouvoirs. Dans le prolongement de cette atteinte aux libertés citoyennes, dans la ruralité profonde, on n'a désormais plus le droit de voter pour des citoyens non candidats ce qui faisait le charme des élections de campagne. On se défoulait…
Si vous êtes satisfait d'être pris pour quantité moins que négligeable et approuvez ce diktat du législateur qui vous donne une seule latitude opérante, celle de valider, n'hésitez pas voter pour les listes uniques et, ensuite, usez de toute la finesse de bretteurs pour clamer, bien fort, que
L'utilité des votes blancs et nuls. Le législateur s'est bien gardé de donner un rôle important aux votes blancs et nuls même s'ils représentent, dans des cas extrêmes, avec les abstentionnistes la majorité. Les blancs et nuls ne jouent que dans le cas où le nombre des suffrages, exprimés sur les candidats potentiellement majoritaires, du premier tour n'atteint pas le 1/4 des inscrits. Dans ces hypothèses là il y a ballottage et la donne peut changer. Ce fut le cas à Goussainville où un candidat dépassa largement la majorité absolue au premier tour et échoua au second.
Il est bien évident que là où il y a liste unique, dans tous les cas de figure, les résultats sont écrits à l'avance et dans les petites communes rurales il reste l'ultime fantaisie du gadget de l'ordre du tableau.
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Ce soir.
La réunion de l'équipe de René Barde fut sérieusement agitée.
Pour rester dans les clous et ne pas s'écarter de la limite de la campagne électorale Il n'y aura pas de retour sur la deuxième de l'équipe de Christian Léothier.
Demain soir, dès que possible.
Les résultats de Belvès, Grives et Cladech ; les seules communes du canton où les électeurs ne seront pas des "outils" de validation.
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